Benjamin Planche du blog Partir Voyager raconte…
Laponie suédoise, Andorre, Etats-Unis, Costa Rica, Panama, autant de destinations que j’ai pu me permettre de visiter ces 10 derniers mois.
Comment ai-je financé ces voyages ? Tout « simplement » par mon blog de voyage.
Pourquoi j’ai eu, autant de temps disponible ?
Parce que je suis totalement indépendant, et que mon métier de blogueur-voyageur me permet de travailler d’où je veux, quand je le veux.
Mais il vous faudra d’abord quitter votre job si vous souhaitez suivre cette voie.
Outre ces belles paroles, et ce discours qui peut faire rêver aux premiers abords, il y a beaucoup de côtés cachés, que l’on oublie souvent de mentionner.
Aujourd’hui, je tiens à vous faire part de mon expérience personnelle, sur ce métier qui me passionne, mais sur lequel, il y a beaucoup de fausses idées.
4 fausses idées sur le métier de blogueur-voyageur
Dès que j’annonce en public, ce que je fais, j’intrigue tout de suite la majorité des gens. Je le comprends tout à fait. Ce qui me gêne le plus, c’est ceux qui ne prennent pas le temps de s’y intéresser et qui ont tout de suite des préjugés. En voici 4 qui me reviennent le plus souvent aux oreilles…
Gagner de l’argent en racontant ses voyages, c’est de l’argent facile. FAUX…
Si travailler parfois plus de 35 heures en moins de 3 jours, c’est de l’argent facile, alors c’est clair : C’est TROP facile !
Les gens n’imaginent PAS tout le travail qu’il y a derrière un blog. Les heures à s’arracher les cheveux sur un problème technique, ou le temps passé à référencer son blog, pour jouer avec les mises à jour de notre ami Google. Alors NON, je ne me contente pas de raconter mon dernier road trip en Australie, pour vivre de mon blog. Il y a beaucoup, beaucoup de travail derrière tout ça !
Trop bien ! Tu travailles sur la plage avec ton PC, et tu bronzes en même temps ! FAUX…
Comme le fait de croire qu’un nomade digital serait un voyageur pro toujours en vacances, je crois que c’est le cliché que j’entends le plus souvent quand je suis en voyage. Et honnêtement, c’est un peu l’idée que je me faisais du métier également à mes débuts ! ? Finalement, je me suis très vite rendu compte que c’était impossible, et cela peut paraître étrange à dire, mais même en ayant une mer turquoise à côté de moi, je préférais m’enfermer dans une pièce climatisé pour travailler tranquillement !
Ah donc tu es payé à voyager en fait. Tu as trop de chance ! PAS TOUT À FAIT…
Loin de faire parti des blogueurs les plus influents, je n’ai jamais encore été rémunéré par une marque ou un office du tourisme pour voyager !
Par contre, je sais que certains blogueurs très réputés dans la blogosphère ont parfois eu la chance de visiter un pays, en étant « invité ». Mais avant d’en arriver là, il y là encore, beaucoup de travail derrière…
Tu n’as aucun stress, c’est trop cool ton job… FAUX
Je crois que c’est l’un des derniers que j’ai entendu, et il tombait vraiment mal. Pendant le mois de Juin dernier, jusqu’au 20, j’ai exactement gagné la coquette somme de… 0 euros.
Heureusement pour moi, cela s’est vite débloqué, en seulement quelques jours, mais autant dire que le début du mois fût plutôt stressant, surtout avec un appartement à payer !
Mais quel article pessimiste !
Non je dirais plutôt réaliste… Car croyez-moi, je suis totalement passionné par mon métier, et à l’heure actuelle, je n’en changerai pour rien au monde.
Pourquoi être blogueur-voyageur alors ?
Une indépendance totale
Webentrepreneur depuis maintenant 1 an, je suis totalement indépendant. A mes yeux cela n’a pas de prix ! Si je me « plante » je ne pourrais m’en vouloir qu’à moi-même. Et si, à l’inverse, mon nouveau produit est une réussite, j’en suis très fier !
Une liberté de mouvement sans égale
Et oui, il faut bien le dire, je peux partir quand je veux, où je veux et là encore, cela n’a pas de prix. Prenez mon voyage en Amérique !
Pas franchement fan de l’hiver français, je suis parti 3 mois à Miami avant de passer quelques semaines au Costa Rica puis au Panama. Tentant, n’est-ce pas ?!
Je fais ce que j’aime !
Confucius disait :
Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie
Oh que c’est vrai…
J’aime tellement ce que je fais, que cela ne me dérange pas de passer des heures devant mon ordinateur à écrire des articles, référencer mon blog, gérer mes négociations avec les annonceurs etc.
Au même titre que le nomadisme digital, c’est une passion autant qu’un travail !
J’ai rencontré d’autres blogueurs plus que passionnants
Le blogging est un milieu spécifique qui sort de l’ordinaire, Il est intéressant d’y rencontrer des gens au parcours atypique comme moi. A chacun son histoire et ses différences, le principal étant que nous soyons allés au bout de nos rêves.
Comment devenir à son tour blogueur-voyageur ?
Vous n’êtes pas découragé après toutes ces fausses idées cassées ? Les raisons de mon choix d’indépendance vous tentent ?
J’espère réellement que cet article aura permis de vous éclairer un peu plus sur ce qu’est réellement le métier de blogueur-voyageur. Quoi qu’il en soit, sachez que c’est une aventure entrepreneuriale exceptionnelle, et que le jeu en vaut la chandelle ! ?
Benjamin Planche
Votre article décrit très bien le rythme auquel il faut s’astreindre pour rester crédible dans la profession. Et que dire de ceux qui n’ont pas, comme vous, une autre activité et dont on ne me fera pas croire qu’ils peuvent toujours choisir leur sujet et donc leur destination. Vous lire, me confirme que le vrai luxe est de voyager et de tenir un blog sans aucune obligation.
Bonjour,
J’aime votre article et je me suis permis de le partager sur mon compte Facebook.
https://www.facebook.com/laventurierpoete
Je suis également blogueur voyage et j’avais besoin du soutient de votre avis. Merci.
Je vous souhaite une bonne continuation.
Patrice Ferry.
http://www.laventurierpoete.com/
Aucun métier n’est facile mais tant qu’à faire il vaut mieux aimer ce qu’on fait pour oublier qu’on travaille. J’admire beaucoup ce on va dire nouveau métier parce que mine de rien étant blogueur-voyageur ce n’est pas seulement les voyages, de l’argent mais c’est toute une richesse (la découverte des pays et ses secrets et de beaux souvenirs à partager).
Bien vu Icigo. La richesse vient surtout des découvertes. L’argent n’est qu’un seul aspect. Le monde est tellement plus que ce qu’on lit dans les magazines et les journaux. Je viens de faire un tour sur ton site, la Guadeloupe me brancherai bien un de ces 4.
Ton article est très intéressant.
Pour le moment je ne peux pas vivre de mon blog, donc j’ai un travail alimentaire a côté mais j’aimerai vraiment vivre de mon blog. Parfois je me demande si justement quand on passe d’avoir un blog comme passe temps et passion, a avoir un blog comme véritable travail si on ne se lasse pas ou si les mauvais côtés ne sont pas plus présents?
Un travail a toujours des mauvais côtés Ameloche et vivre de son blog (ou plutôt de son activité sur internet) signifie « monter son entreprise », un travail de longue haleine qui demande beaucoup de sacrifices, mais qui est loin d’être ennuyeux.
Bon courage
Plus je lis ce genre de témoignages, plus je me dis que ça peut être possible un jour, d’avancer sur un chemin alternatif du rythme métro-boulot-dodo, c’est inspirant !
J’aimerais lire davantage de « coulisses » de la vie nomade. Comment organisez son temps ? Arrivez-vous à vraiment apprécier le pays que vous visitez et le boulot qu’un blog ou qu’un boulot freelance requiert ? Est-ce que vous êtes en itinérance constance (ce qui me semble compliqué pour bosser sur un ordinateur) ou vous posez-vous plusieurs semaines, plusieurs mois, dans un pays ?
Bref, c’est super intéressant à lire ! :)
Hello Hélène,
Oui la vie de nomade est possible avec ou sans blog. De notre coté on vit comme ça depuis un moment et nous avons un blog mais il est loin d’être professionnel et monétisé. En revanche il nous prend du temps et de l’énergie, car en plus de visiter et de voyager non stop, nous racontons notre quotidien, pour nous en tant qu’historique et journal mais aussi pour la famille pur qu’elle puisse nous suivre dans nos pérégrinations et enfin pour le reste du monde afin qu’il puisse trouver dans nos récits et nos photos ls informations qu’ils recherchent et que nous avons et du mal à trouver sur le net ou ailleurs.
pour toute ces raisons, nous prenons sur notre temps de relâche pour mettre par écrit notre journée, trier et sélectionner quelques photos puis les mettre en ligne dès que l’on peut en essayant d’avoir le moins de retard possible. Surtout ne pas prendre de retard qui serait par la suite insurmontable. C’est du boulot mais c’est ce qui remplace aussi un petit pu le boulot que l’on a lâché pour voyager!
Alors à bientôt sur les routes du monde
Salut Hélène,
Tu as tout dis. La réponse à ta question est dans ton message. Travailler en mode nomade ne signifie pas voyager en permanence. Il s’agit simplement d’avoir la liberté de travailler de n’importe où : à New York, au Japon, en Hongrie, où tu veux. Mais il s’agit de poser ses fesses et de travailler.
Dur ou pas dur finalement ?
J’ai commencé mon blog voyage et je peine avec les visites. Je suis sur d’autres niches actuellement. Quel est ton post numéro un de CA ?
Ni l’un ni l’autre Alain.
Toute entreprise demande une certaine volonté, mais une fois lancée il n’y a pas de raison de ne pas se laisser emporter par la vague.
Le post de CA numéro de Benjamin est lié à vente de son livre je pense. (Je répond à sa place, car pas sûre qu’il réponde)
Sauf que lorsque l’on voyage on ne cherche pas à être milliardaire, à moins que certain… Mais bon de notre coté, c’est plus la partie découverte et passion du voyage qui nous promène autour du monde. En revanche vivre de notre passion, le voyage et le blog serait un plus, nous essaierons de mettre en pratique certains conseils trouvés sur ce site.
T’as de la chance, Ben. Moi dans les 4 qui reviennent il y a « mais c’est pas un job ça ! » :D Non pas que ça me dérange mais l’à-priori est plutôt « t’es un clochard » que « t’es un aventurier » ou « t’es un bosseur ». Bref… Faut que je change de potes, là ^^
@ Reeon
Il y a de tout en effet en terme de réflexions.
Je crois qu’on ne te traite plus de clochard à partir du moment où tu gagnes de l’argent avec ton blog. Enfin ça dépend, il y a peu j’ai eu droit à : « Quelle lacheté que de refuser de travailler comme tout le monde en attendant assis sur une chaise devant son pc, espèrant le jackpot et devenir milliardaire grâce au récit de ces pseudo aventures » …
A suivre…
L’avantage quand on est indépendant par rapport à salarié, c’est qu’une fois qu’on a atteint un CA qui nous permet de vivre (et quand on vit à l’étranger, quelques centaines d’euros peuvent parfois suffir), on peut travailler avec des prestataires pour diminuer un peu son temps de travail. Voilà un objectif de nomade digital que je commence à atteindre (je ne suis pas non plus à 4 heures par semaine, hein !).
Imaginez la réaction de votre patron : après vous avoir accordé une augmentation, vous lui demander de passer à mi-temps !
Bravo Kalagan si tu commences à atteindre ce point, je te le souhaite ! Et puis, personne n’arrivera à la semaine de 4h à moins d’être riche au départ. Je crois même que je m’ennuierai si je bossais si peu.
Oh oui j’imagine sa tête, il répondra certainement : « Mais c’est quoi un mi-temps ? » ;)
Tu as de la chance d’avoir beaucoup de temps et d’avoir pu voyager dans tant de pays. Le technique que tu adoptes est à apprendre. Il suffit juste que nous révèle tout le secret du métier!
Benjamin a un métier que de plus en plus de voyageur exerce (ou essaye tout du moins) mais si tu veux commencer par créer ton blog Juliane voici une très bonne source : C’est un guide gratuit que j’ai écrit comportant 33 étapes pour créer un blog de voyage jusqu’à sa monétisation : https://slayne.fr/guide-gratuit/
Clairement, être blogeur n’est pas de tout repos : écrire (et avant ça, trouver sur quoi écrire), rechercher les infos, les photos, puis publier et là, référencer pendant des heures !
C’est un vrai boulot, qui prend souvent plus de 35h par semaine. Seulement, ces heures, on les fait quand on veut !
C’est tout l’avantage, faire ses heures quand on veut, même la nuit, lol. J’avoue ne pas avoir beaucoup dormi cette nuit en fait. ;) Après nous restons maîtres de nos actes, on peut donc aussi facilement se laisser aller et ne rien faire.
C’est vrai que la première idée qui vient à l’esprit est la « facilité » semblante qui se dégage de ce genre de boulot…..
Et combien s’en mordent les doigts régulièrement ?
Beaucoup à mon avis !
Ils s’en mordent les doigts ou ils arrêtent tout simplement ! L’entreprenariat quel qu’il soit n’est jamais simple de toute façon.
Il y a beaucoup de jobs de ce genre qui ressemble un peu à un truc de glandeur quand on ne connait pas, c’est clair. Quand j’ai commencé à voyager et que je lisais la bio des auteurs de Lonely Planet, je me disais, « c’est le pied tout de même comme boulot, payé à voyager ». Réflexion faite maintenant, je ne suis pas certain que bosser sur un guide de voyage le brancherait tant que ça !!
Salut Laurent,
Oui c’est clair que bosser pour un guide de voyage, ça me faisait également rêvé… Maintenant, que je connais un peu les dessous du métier de guide, notamment pour le Routard, ça me fait beaucoup moins rêver !
Pour les clichés c’est clair! (sans parler des gars qui croient qu’être artiste c’est être drogué pour être inspiré lol ) Mais j’avoue, oui, qu’avec le temps y’a des choses qui font plus sourire. Mais y’a un tic que les gens ont qd ils savent ton métier d’artiste c’est qu’ils te demandent toujours si tu en vis peut être que pour toi c’est pareil. lol C’est assez génant comme question mais en même temps c’est normal, les gens st curieux des chemins hors sentiers battus.
Pour l’invitation des pays que j’ai pu visiter en tant qu’invitée y’a la Tunisie (2x) pour un voyage de presse et Le Yémen pour une résidence d’artistes européens. Et un peu aussi le burkina, que j’ai réussi à faire financer (seul les coups sur place étaient pris en charge). Le top c’était le Yémen. 3 semaines, magnifique pays où je n’aurai jamais pensé aller. ça a du bon de se pointer juste avec sa valise et ses pinceaux ^-^ . Sur place c’est du taff aussi, mais du taff comme ça j’en voudrais tous les jours! lol
Merci pour tes compliments, ça me conforte! Pour le produit, j’y pense, il me faut juste du temps… et oui, c’est du boulot tout ça! Bravo pour ton courage, de te lancer en auto- entrepreneur. J’aime bien ton blog, très instructif et souvent plein d’humour.
Ah oui, je n’y avais jamais pensé à cette question récurrente spécial artiste : « Est-ce que tu en vis ? »
Cela doit être lassant à la longue j’imagine, mais quelque soit le métier de toute façon, nous avons droit à notre lot ;)
Sans problème, je prend également un tel taf. Merci pour tes commentaires Aurélie !
Il y aussi malheureusement pas mal de clichés sur le métier d’artiste ou artiste-voyageur…j’en sais qqchose! lol (les gens croient qu’on peint toute la journée en buvant du thé, que dessiner ce n’est pas un métier, qu’on fait des grasses mat ou travaille peu…ils ne voient pas l’envers du décor : l’instabilité financière, les non-horaires, travail même les week-end, la paperasse, les propositions de travail non rémunérés ou sous-payés… pas de congés payés ou ticket resto ou carte transport remboursée, mais cela est vrai qu’il ya des avantages aussi…tout à un prix!)
Pour moi c’est le contraire de toi : je réussi à me faire inviter pour visiter un pays en tant qu’artiste, mais la monétisation du blog ce n’est pas encore ça…et pourtant j’y passe du temps ! C’est du boulot! D’ailleurs, j’y retourne! ;)
Bonjour Aurélie,
C’est clair que tu dois avoir encore plus de clichés dans ton métier d’artiste peintre, mais il ne faut pas y faire attention. Cela m’amuse plus qu’autre chose maintenant ! :-)
En tout cas, c’est génial que tu te sois fait invité pour visiter un pays. C’était lequel d’ailleurs ?
Concernant la monétisation, tu es réellement sur un marché de « niche », ce qui est très bien, tu te démarques ainsi énormément des blogs de voyage plus classique, comme le mien par exemple. Le mieux ici serait clairement de créer ton propre produit pour le vendre à tes lecteurs.
À bientôt.
Benjamin.
Un article très intéressant que remet les pendules à l’heure et les choses à leur place. J’admire beaucoup le parcours de Benjamin, c’est vraiment bien ce qu’il fait. Bonne journée!
Merci beaucoup Céline, content que l’article t’ai plu !
À bientôt.
C’est clair que ça prend un temps énorme, même sans en faire son métier ni générer de l’argent c’est un gros « travail ».
Enfin entre passer 35h sur un blog et 35h à l’usine, on relativise le mot « travail » !
Salut Bertrand,
Entièrement d’accord sur le fait de relativiser le mot « travail ». Pour avoir travaillé à l’usine, il n’y a pas photo, je n’échangerai ma place pour rien au monde ! :)